Brice Hortefeux, le ministre des expulsions et de l’identité française de souche, continue de frapper fort.
C’est à nouveau à la sortie d’une école de Montauban qu’il a envoyé, le 25 septembre dernier, la police pour se saisir d’un enfant serbe de 7 ans dont les parents sont sans papiers.
Les flics ont d’abord tenté de faire croire aux enseignants qui s’opposaient à cet enlèvement que les parents du gamin avaient eu un accident.
En fait, les parents venaient d’être arrêtés avec leur fille aînée, Marseda, 8 ans, lors d’un contrôle routier, le commissaire de police de Castelsarrasin prétendant même qu’ils l’avaient été en flagrant délit de vol, ce qui n’est pas avéré : il n’y a pas eu de flagrant délit, ni de dépôt de plainte.
Et quand bien même !
L’Inspection académique, en bonne collaboratrice des forces de l’ordre, a affirmé au directeur de l’école qu’il y avait une commission rogatoire (qui ne figure pas dans le dossier de l’avocat des parents) pour placement d’enfants et que l’enfant devait être remis aux policiers.
Le petit Armen a donc quitté l’école, encadré des deux policiers en uniforme et armés, en pleine sortie des classes.
Le gamin a été conduit au commissariat, sa sœur aînée a été arrachée à ses parents, et les deux gosses ont été placés en foyer par l’aide sociale à l’enfance.
Kärcher Ier, depuis qu’il a été couronné empereur de certains Français semble avoir oublié les promesses qu’il avait faites publiquement de ne pas arrêter les parents et leurs enfants ni dans les écoles, ni à leurs abords.
Mais qu’attendre d’un individu qui s’est fait élire grâce aux voix du Front National ?
Entre l’article de loi sur l'immigration qui exclut les sans-papiers de l'hébergement d'urgence, les rafles aux alentours des camions des Restos du cœur, les étrangers en situation irrégulière qui se défenestrent pour tenter d’échapper à la police, les tests ADN, les convocations piège, l’ambiance en France devient décidément assez nauséabonde et rappelle une assez sombre période de l’histoire de France.
A côté de ça, conscient que tout ça fait un peu tache, le gouvernement essaie de nous faire croire qu’il se soucie de ces dérives en proposant par exemple de réécrire l’article sur l'hébergement d'urgence, tout en précisant qu'un sans-papiers ne pourrait pas bénéficier d'une structure d'hébergement stable au nom du droit au logement opposable.
Et Sarko qui, sans que personne ne relève l’hypocrisie du discours qui déclare à Sofia que "Chaque fois que quelqu’un est humilié, est persécuté, est opprimé, il devient automatiquement français".
Il se fout de notre gueule, il est schizo, ou il pense que ce qu’il raconte en Bulgarie ne sera pas entendu en France ?