je suis passée sur la plage et je t'ai vu penché sur ce noyé pour qui personne ne pouvait plus rien, surtout pas moi sa froideur, sa blancheur, mais aussi le tracé de ses veines oui les paupières tu les caches tu ne fermes donc jamais les yeux? tu regardes à travers tes pensées qui ne te quittent plus aucun break pas de pitié pour ton âme inquiète oui, la mer c'est si beau lorsque les vagues bruissent comme frondaisons de forêts lorsque les flots sombres s'enrichissent en densité colorée
ces forêts qui envahissent ta chambre en même temps que le son persistant du ressac et du vent mugissant à travers le coquillage
vagues et algues dansent agitant leurs crinières l'eau monte mais tu ne la vois pas encore seuls tes doigts te racontent combien tu es déjà hypothermique
veilleurs comme passants s'interrogent et leurs regards muets se joignent à celui de qui a commencé à allumer un feu dans le champ, plus bas une phrase belle, insolite, flotte dans l'air vif
chacun attend la venue de l'ombre qui gagne insidieuse avant de se découvrir
je retiens mon souffle
la nuance est très mince mais je sais, oui je sais que tu ne folies pas
fleurdatlas
| 1/5/2009
La beauté de tes mots, fleur d'atlas, pourrait affadir les miens. Mais ils les expliquent car ils les comprennent, et j'aime ça.
sergio
| 1/5/2009
oh merci, je ne désire rien d'autre! c'est si beau de comprendre comme ds'être compris ou de se comprendre soi-même!
fleurdatlas
| 1/5/2009
Superbe "saga" écrite d'une plume (ou d'un clavier) à la fois tendre et lucide que j'ai vraiment beaucoup aimée.
AURORA
| 1/6/2009
Merci Aurora :-)
sergio
| 1/6/2009
tu sais je pense the sound and the fury...
fleurdatlas
| 1/6/2009
Oui, c'est vrai, surtout dans la première partie (racontée par un attardé) ...
sergio
| 1/6/2009
Magnifique !
Elisa
| 1/6/2009
exactement ce que je voulais te dire sergio!
merci de le confirmer
fleurdatlas
| 1/6/2009
retour après absence, et ça en vaut la peine! belle écriture, beaux mots..
je suis passée sur la plage et je t'ai vu penché sur ce noyé pour qui personne ne pouvait plus rien,
surtout pas moi
sa froideur, sa blancheur, mais aussi le tracé de ses veines
oui les paupières
tu les caches
tu ne fermes donc jamais les yeux?
tu regardes à travers tes pensées qui ne te quittent plus
aucun break
pas de pitié pour ton âme inquiète
oui, la mer c'est si beau
lorsque les vagues bruissent comme frondaisons de forêts
lorsque les flots sombres s'enrichissent en densité colorée
ces forêts qui envahissent ta chambre
en même temps que le son persistant du ressac et du vent mugissant à travers le coquillage
vagues et algues dansent agitant leurs crinières
l'eau monte
mais tu ne la vois pas encore
seuls tes doigts te racontent combien tu es déjà hypothermique
veilleurs comme passants s'interrogent
et leurs regards muets se joignent à celui de qui
a commencé à allumer un feu dans le champ, plus bas
une phrase belle, insolite, flotte dans l'air vif
chacun attend la venue de l'ombre qui gagne insidieuse avant de se découvrir
je retiens mon souffle
la nuance est très mince
mais je sais, oui je sais que tu ne folies pas